Il y a tout juste deux ans, Madame TAUBIRA avait prévu, par voie de circulaire, de donner des certificats de nationalité aux enfants nés d’un père français et d’une mère porteuse à l’étranger.
Soixante députés avaient demandé au Conseil d’Etat d’annuler cette circulaire pour excès de pouvoir en rappelant que a gestation pour autrui (GPA) est interdite en France.
Mais le Conseil d’Etat l’a validé le 12 décembre 2014 au motif que : “La seule circonstance que la naissance d’un enfant à l’étranger ait pour origine un contrat qui est entaché de nullité au regard de l’ordre public français ne peut, sans porter une atteinte disproportionnée à ce qu’implique, en termes de nationalité, le droit de l’enfant au respect de sa vie privée, garanti par l’article 8 de la convention européenne des droits de l’homme, conduire à priver cet enfant de la nationalité française à laquelle il a droit (…) lorsque sa filiation avec un Français est établie“.
Cette décision du Conseil d’Etat est conforme à la décision de la Cour européenne des droits de l’Homme, qui avait sanctionné la France en estimant qu’elle ne pouvait refuser de reconnaître les enfants nés de mère porteuse à l’étranger car ce refus portait atteinte à «l’identité d’être humain» des enfants, incluant leur filiation et nationalité (26 juin 2014 (aff : Mennesson / France, n° 65192/11).
One year ago, Ms. TAUBIRA, French Minister of Justice, has planned to give, by circular, nationality certificates to children born from of a French father and a surrogate mother abroad.
Sixty deputies had requested the Council of State to cancel this circular for abuse of power, reminding that surrogacy is forbidden in France.
But the Council of State validated if on December 12, 2014, on grounds that : ” The only circumstance by which a child is born abroad under a void contract considering French public order cannot, without causing disproportionate infringement to what implies nationality, meaning the child’s right to respect for his private life guaranteed by Article 8 of the European Convention for Human Rights, lead to deprive this child from French nationality in which he is entitled (…) when his filiation with a French is established”.
This decision of the Council of State is conform to the decision of the European Court of Human Rights, which had sanctioned France by judging that it could not refuse to recognize surrogacy children born abroad since it was an infringement to children“identity of human being”, including their parentage and nationality (June 26, 2014 (Case: Mennesson/France, No. 65192/11).
Source : http://www.avocat-paris-lmayer.com/enfants-nes-de-mere-porteuse-et-circulaire-taubira_ad194.html