1° Les zones claires
Pour les couples de femmes
Le recours à la PMA (autorisé depuis la loi sur le mariage homosexuel) : les 2 avis de la cour de cassation de 2014 ont levé toute incertitude quand au fait de savoir si le recours à une technique non autorisée en France empêche l’adoption : deux femmes mariées peuvent à présent adopter librement l’enfant de l’autre.
Le délai de 6 mois d’accueil de l’enfant ne s’applique pas en principe à l’enfant du conjoint donc la requête en adoption peut être déposée dès la naissance du bébé.
En outre elle peut être déposée lorsque le couple est séparé de fait mais non divorcé.
La réforme de l’article 353 entraine une pratique régulière de l’audition de l’enfant lors de l’adoption. A Paris il sera entendu à partir de 7 ans.
Pour les couples d’hommes : sujet de grand changement cette année
La GPA et ses suites (prévue aux articles 16-7 et 16-9 du Code civil doublé d’un volet répressif précis prévu par le code pénal) :
Depuis cette année, la Cour de cassation autorise l’adoption pour les couple d’hommes de l’enfant du conjoint si elle répond à l’intérêt de l’enfant. Ce dernier est primordial.
Pour rappel, le principe de territorialité du droit pénal empêche les poursuites pénales lorsque toute l’opération a été effectuée à l’étranger.
Si la mère porteuse est mentionnée sur l’acte de naissance de l’enfant, elle doit donner son consentement dans sa langue d’origine. On va s’assurer du respect des conditions prévues par le droit français.
Il est possible de n’avoir un acte qui ne mentionne que le père.
Il vaut mieux donc ne pas mentionner la mère porteuse sur l’acte car cela empêche l’adoption plénière.
Aux États-Unis, le couple doit être marié avant que la gestation n’est lieue.
La vérification d’opposabilité du jugement d’adoption étranger est toujours possible selon les conditions de l’article 354 du code civil.
2° Les zones obscures
Les femmes ayant recours seule ou en couple à la GPA à l’étranger.
Aucun effet ne peut être prêté à un acte de naissance mentionnant deux mères.
En outre la GPA entraine un risque majeur de contestation de la succession après le décès du parent intentionnel.
Enfin les accords de coparentalité sont également problématiques car difficilement reconnus.
Source : commission ouverte sur l’homoparentalité du 3 octobre 2017