Le 16 mars 2016, la Cour de cassation rappelle que le consentement au mariage est régi par la loi personnelle d’un époux.
En l’espèce, un homme, de nationalité française, intentait une action en justice aux fins de nullité de son mariage avec une femme, de nationalité marocaine. Il invoquait, au soutien de ses prétentions, l’absence de consentement et soutenait que le mariage n’avait été célébré que pour acquérir la nationalité française.
La première chambre civile casse et annule, dans toutes ses dispositions, l’arrêt des juges du fond. Saisie sur le fondement de la loi française, la cour d’appel avait rejeté la demande du requérant. Or, la Haute juridiction impose au juge français, pour les droits indisponibles, de « mettre en œuvre la règle de conflit de loi et de rechercher le droit désigné par cette règle ». Elle précise alors que « les conditions de fond du mariage entre deux personnes, l’une française, l’autre marocaine, sont régies par la loi nationale de chacun des époux ».
Ainsi, seule la loi marocaine avait vocation à régir le consentement de l’épouse et la cour d’appel ne pouvait s’y soustraire.
Source : Lexis Nexis – 22 mars 2016